InnoPush vous propose la lecture du livre de Michael Lewrik, Patrick Link et Larry Leifer Le Guide du Design Thinking, Activez la méthode aux Editions Pearson France, 2019. ISBN 978-2-7440-6717-4

Dans un article précédent, nous avons présenté la méthodologie de gestion de projet par Phase-Gate, autrement appelée « en cascade ». Elle est toujours utilisée de nos jours, plus particulièrement dans les industries B2B, fortement organisées hiérarchiquement, trop souvent en silos, et où le besoin client est très aligné sur les lignes de produits existants. Les phases très en amont du processus, appelées « fuzzy-front-end », sont donc souvent négligées. A tort ou à raison.

Le design thinking reconsidère les phases Idéation, Concept et Faisabilité du modèle Phase-Gate.

Tout d’abord, rien n’est acquis. Les retours en arrière sont fréquents, les itérations rapides, les remises en question permanentes, selon la logique du Lean Startup Produire-Mesurer-Apprendre et du produit minimal viable (PMV).

Ensuite, ce n’est pas la hiérarchie qui donne le ton dans le design thinking. La méthode est doublement centrée sur l’humain. D’abord, c’est l’équipe de projet autonome et transversale qui s’organise, avec ses personnalités et ses compétences propres. Ensuite, c’est l’analyse des besoins et problèmes à résoudre, identifiés directement auprès des clients et utilisateurs (personnes) qui sont représentés par des personas fictifs.

Le design thinking a clairement pour but, l’identification d’un véritable besoin et la validation rapide d’une solution viable, faisable et désirable.

Plusieurs méthodes ont été développées, en particulier par la d.school de l’Université de Standford, IDEO, l’Institut Hasso Plattner ainsi que par de grands Groupes. Il existe aussi la norme ISO 13407.

Le nombre d’étapes peut varier de trois à sept, et l’étape de la mise en œuvre, généralement la plus longue, n’est pas toujours incluse. Dans ce cas, on pourrait poursuivre avec les phases plus traditionnelles du Phase-Gate (Développement, Validation, et Mise sur le marché).

 

Tout un challenge pour le management du design thinking en entreprise !

 

Il n’y a pas une méthode meilleure qu’une autre. C’est à l’entreprise de choisir et/ou d’adapter celle qui convient le mieux à sa culture et à son organisation. Il est aussi possible (et recommandé) que l’entreprise adapte son évolution à l’arrivée des Millenials et de la numérisation. Mais ça c’est un autre sujet !

 

Les auteurs présentent ici un processus en six étapes …

Comprendre – Observer – Définir un point de vue – Trouver des idées – Prototyper – Tester

… et décomposent leur guide en trois grands chapitres :

  1. Comprendre le design thinking
  2. Transformer les organisations
  3. Concevoir l’avenir

 

En Préface, Larry Leifer nous dit :

Ce livre pousse et aide le lecteur à :

  • situer les outils, nouveaux et éprouvés, dans le bon contexte d’utilisation
  • réfléchir au panorama entier du design thinking
  • orienter sa prise de conscience vers les trois personas, Peter, Lilly et Marc
  • accepter les défis de la numérisation, qui confère de plus en plus d’importance aux nouveaux critères du design dans la relation homme-machine, par exemple
  • instaurer un cadre stimulant pour renforcer encore la place du design thinking dans les entreprises et susciter des innovations radicales.

Les auteurs proposent en fin d’ouvrage un alignement intéressant du design thinking à proprement parlé, avec l’analyse de données et le raisonnement systémique. Il s’ensuit un modèle hybride permettant d’augmenter le nombre d’idées ainsi que le nombres de solutions possibles.

 

Chaque chapitre, et chaque paragraphe, se termine par une liste des enseignement clés abordés. En guise d’apéritif, nous vous servons ceux résumant l’ouvrage :

 

D’autres informations utiles sont disponibles sur le site dédié à ce livre :

www.design-thinking-playbook.com

Bonne lecture !